Le marché de l’immobilier n’a pas eu à attendre la pandémie pour connaître des aléas. En effet, ce segment de l’économie est relativement instable et n’était déjà pas au meilleur de sa forme avant l’arrivée du nouveau coronavirus. Le segment spécifique de l’immobilier d’entreprise, n’a pas non plus été épargné.
En se référant aux indicateurs immobiliers trimestriels, publiés conjointement par Bank Al Maghrib et l’ANCFCC (Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie), on constate des tendances baissières depuis le début de l’année 2019. Ce constat se fait aussi bien sur le nombre de transactions, que sur l’Indice des Prix des Actifs Immobiliers (IPAI). On note tout de même que ce dernier a connu quelques soubresauts au cours de cette même année.
Bien entendu au plus fort de la crise, les indicateurs ont chuté à des niveaux très important, notamment en ce qui concerne le nombre de transactions. Ainsi, aux premier et deuxième trimestres, les transactions ont régressé respectivement de 22,3% et 57,2% par rapport aux mêmes trimestres 2019.
Dès le déconfinement, ces mêmes indicateurs sont immédiatement repartis à la hausse, incitant à l’optimisme des professionnels du secteur de l’immobilier d’entreprise. Mais depuis, les hausses et les baisses se succèdent, pouvant laisser les observateurs perplexes…
En effet, à l’issu du deuxième trimestre 2021, le NPAI enregistrait une baisse de 7,3% par rapport au trimestre précédent et de 4,9% par rapport au même trimestre 2020. Le nombre de transactions a, quant à lui, chuté de 20,7% par rapport au trimestre précédent. Il reste toutefois presque 2 fois supérieur à celui de l’année précédente.
Difficile, donc, d’identifier des tendances à partir de ces indicateurs qui restent instables. D’autant que, au-delà des chiffres, la pandémie a changé les habitudes de travail et, logiquement, les besoins en termes d’espace de travail.