Entre le 10 mars et le 8 mai 2022, nous avons interrogé les dirigeants afin d’appréhender le marché de l’immobilier d’entreprise et son évolution à Casablanca. En voici les principaux résultats !
Pour les plus curieux le rapport complet est également disponible.
Avec la crise Covid, le marché de l’immobilier a été fortement perturbé. Le segment de l’immobilier d’entreprise n’a pas été épargné.
Si l’on ajoute à cela la vague numérique qui a submergé tous les secteurs d’activité ces dernières années, il apparaît clairement que les paradigmes ont changé. Nouvelles générations arrivant sur le marché du travail, nouveaux modèles de management, développement du télétravail sont autant de bouleversements qui impactent le domaine de l’immobilier d’entreprise.
À travers cette enquête nous avons cherché, une fois n’est pas coutume, à nous placer du côté des usagers afin d’identifier l’évolution de leurs besoins en matière d’immobilier d’entreprise. Nous nous sommes également demandés si l’offre disponible à Casablanca y répondait.
Nous avons donc interrogé un panel de professionnels de différent secteur et taille d’entreprise autour de trois items :
Voici les principaux axes qui ressortent de cette enquête :
Malgré un contexte empreint de crise, plus de la moitié des sondés (52%) indiquent avoir recherché des locaux d’activité à Casablanca au cours des trois dernières années. Si aucun secteur d’activité ne se détache clairement, les TPE et PME ont démontré plus de dynamisme en la matière, en étant respectivement 53% et 54% à affirmer avoir recherché des actifs immobiliers professionnels contre 41% des Grandes Entreprises.
D’après le panel ces recherches pour 43% d’entre elles étaient destinées à des créations d’entreprise plébiscités en grande partie par les TPE. Les grandes entreprises se concentrant plus particulièrement sur des extensions ou des relocalisations.
Ces recherches concernaient plus particulièrement des locaux comme l’ont indiqué 75% des répondants.
Quand on les interroge sur les projets futurs, 52% des professionnels répondent par l’affirmative. Une proportion identique aux recherches passées. La demande semble donc stable. En revanche, on note des évolutions sur la nature et la finalité des recherches.
En effet, les créations d’entreprises sont encore plus nombreuses et la demande sur les terrains évolue favorablement. De même, on note un attrait plus important pour l’acquisition : quand pour les projets passés 60% des professionnels souhaitaient de la location, ils sont désormais 55% à préférer l’acquisition.
En ce qui concerne les superficies, on note une certaine constance.
En effet, les recherches de locaux se focalisent sur des surfaces inférieures à 300 m². C’est 60% des sondés qui recherchaient ce type de surface par le passé. Ce taux est inchangé en ce qui concerne les projets futurs bien que l’on note un intérêt moins important pour les surfaces inférieures à 100 m² : alors que 22% des interrogés y portaient leur intérêt, ils ne sont plus que 9% pour les projets à venir, se reportant sur des surfaces entre 200 et 300 m².
Quand ils sont interrogés sur l’aboutissement de leur recherche, 52% des sondés confirment avoir trouvé un actif. Une partie de ces professionnels ont poursuivis leurs recherches immobilières. Puisqu’un certain nombre d’entre eux affirment avoir encore des projets pour les trois années à venir. Le signe que la dynamique perdure pour un certain pan de l’économie.
En revanche, c’est tout de même près d’un professionnel sur deux qui n’a pas trouvé de bien correspondant à sa recherche. Ceci peut s’expliquer par une certaine inadéquation de l’offre avec la demande. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête.
54% des sondés estimes que l’offre en immobilier d’entreprise à Casablanca n’est pas adaptée. D’un point de vue sectoriel, les industriels sont les plus insatisfaits.
Si l’offre est jugée inadaptée c’est avant tout pour des raisons de coûts qui sont jugés comme trop élevés tant pour les professionnels recherchant des locaux que des terrains, quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise.
Les autres facteurs sont plus d’ordre de l’environnement du bien recherché. De façon générale, les problèmes de stationnement ou la mauvaise accessibilité font partie des points noirs de l’offre casablancaise.
En résumé, si le volume de la demande ne semble pas évoluer significativement, les besoins, eux, évoluent. Visiblement l’offre à Casablanca ne suit pas l’évolution des attentes des utilisateurs. Un problème qu’il faudra prendre à bras le corps au risque d’être confronté au syndrome des « bureaux vides » dans la capitale économique !
Confirmant l’intérêt de cette enquête pour le public, celle-ci a été reprise dans la presse physique et numérique. Voici quelques articles à propos de la Grande Enquête de l’Immobilier d’Entreprise à Casablanca 2022 :
